Des femmes et Catherine

Il y a des femmes qui écrivent, qui savent écrire, des choses, des textes un peu comme ça.

Vous voyez ce que je veux dire. J'ai été un peu surpris de découvrir qu'elles aussi aimaient ça. Ecrire ce genre de choses, de littérature. Je n'en revenais pas. Naïveté de ma part, peut-être. Et elles savent si bien le faire, je m'en aperçois de jour en jour. Leur style est toujours si plein de délicatesse. La vulgarité est toujours exclue de leur propos et elles ont certainement beaucoup de choses à nous apprendre à cet égard. Il faut en réalité et quoi qu'on en pense une sensibilité des plus éprouvée pour aligner ces sortes de phrases et il en va d'une certaine responsabilité à ne pas pousser le bouchon trop loin, c'est à dire à ne pas tomber dans l'avilissement le plus total. J'ai pratiqué, j'ai fait ça, cette chose, perdue au milieu de ce qui pouvait y avoir de moins pire ou de meilleur, peut-être. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu tout reprendre à zéro. Pour faire autre chose et autrement. Mais je reparlerai aussi de Catherine, car elle a failli me rendre fou. On peut devenir fou de désir, d'autant plus que les sentiments sont exclus et pour cette raison, car les sentiments nous sauvent même s'ils nous font souffrir. Mais c'est ce qui nous reste, ce qui nous attache. Le désir sans amour nous laisse seul avec nous-même. Parfois, il peut être plus fort que tout, plus fort que la raison qui nous dicterait plutôt la fuite. Mais comment résister. J'aimais ce corps parfait, ou presque, qui répondait à toutes mes envies, à tous mes fantasmes, à toutes mes fantaisies mais qu'y ai-je gagné au final ? L'occasion de quelques récits, souvenirs partagés, quelque peu transformés, idéalisés, réinventés, afin de mieux les circonscrire. Afin de se les approprier une bonne fois pour toute, de ne pas les lui laisser, les lui abandonner. C'est un peu la raison de l'écriture quelle qu'elle soit. Un acte généreux et égoïste. Un acte total.